Les DRH et les chefs d'entreprises que nous rencontrons sont curieux de connaître les conditions à réunir pour que le e-learning soit réellement efficace.
17 années de pratique nous permettent d'affirmer que les conditions à réunir sont au nombre de 8. Les voici résumées :
1. La définition des objectifs : une bonne définition des objectifs est fondamentale pour qu'un projet e-learning réussisse. Lesdits objectifs devant être précis et quantifiables. Exemple : "A l'issue de la formation, les apprenants doivent pouvoir argumenter autour des 5 principaux bénéfices d'usage de notre nouveau produit".
2. L'implication de tous les acteurs : il ne faut pas résumer les acteurs aux seuls apprenants et formateurs. Le manager et la direction générale sont des acteurs indispensables, qui ont un rôle trop souvent négligé. Il ne peut y avoir de succès sans implication et accompagnement managérial au quotidien.
3. Un environnement propice : quel est l'environnement de formation ? Le niveau de stress des apprenants ? La communication effectuée autour du e-learning ? Va-t-on donner du sens ? Un tutorat sera-t-il mis en place ? Il est fondamental que le e-learning ne soit pas vécu comme une contrainte. Ne négligez pas ce point !
4. Des contenus synthétiques : il n'y a pas de contenus (savoir, savoir-faire, savoir être) qui ne puisse être traités en e-learning. C'est une très bonne nouvelle ! Qui surprend parfois, surtout lorsque l'on aborde des sujets comme le management, la relation client, le comportemental, la motivation...
Mais les règles propres à la formation demeurent : point trop n'en faut si l'on veut que chacun comprenne, mémorise et soit ensuite capable de mettre en œuvre telle ou telle nouvelle compétence.
5. La médiatisation : elle doit faire la part belle à l'Humain. La présence de multimédia (photos et vidéos) est un vrai plus. Je dis souvent "Le meilleur moyen de toucher un Humain est de le regarder dans les yeux." Aussi n’hésitez pas à introduire un maximum de vidéo et de faire intervenir des experts issus du terrain.
6. La pédagogie : elle est à adapter à la cible (la typologie des apprenants), à l'environnement (la durée de la formation notamment) et aux contenus. Il ne sert d'ailleurs à rien d'investir dans des pédagogies élaborées et coûteuses (interactivité forte, immersion 3D, jeu) si la cible, l'environnement et les contenus montrent que ce n'est pas nécessaire.
7. L’évaluation : elle doit faire partie intégrante du processus d’autoformation. Car elle permet aux apprenants de prendre conscience de leur marge de progression. Nous pensons tous trop souvent "savoir" alors qu'en fait il faut penser "dynamique du savoir".
8. Le désir d’apprendre : il est clairement plus facile de former un nouvel arrivant qu'un collaborateur de longue date. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un nouvel arrivant a "de base" le désir d'apprendre. Pour qu'un projet e-learning réussisse, il faut se pencher sur le désir d’apprendre. Ce désir existe-t-il chez mes collaborateurs ? Comment le faire naître ou comment l’amplifier ? C'est un réel challenge ! Ces dernières années nous travaillons par exemple beaucoup en « co-création » avec les équipes du terrain. C’est l’une des solutions possible pour déclencher chez elles le désir d’apprendre.
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Michel DEBEUSSCHER, expert en formation des adultes